La prime d’activité est une aide créée en 2016, accordée aux actifs ayant des revenus modestes. Cette aide a remplacé la prime pour l’emploi et le RSA activité. Aujourd’hui, elle concerne plus de 4,5 millions de français. En 2023, quelques changements surviennent.

Conditions d’éligibilité à la prime d’activité

Pour être éligible à la prime, il faut résider en France (métropole ou outre-mer) de manière stable, soit au moins 9 mois dans l’année. Il faut également être majeur et exercer une activité professionnelle ou être indemnisé au titre du chômage partiel/technique.

Tous les travailleurs sont concernés par l’aide : salariés, fonctionnaires, exploitants agricole, travailleurs indépendants, alternants.

La prime d’activité est accessible pour les citoyens français, les citoyens de l’Espace économique européen et pour les titulaires d’un titre de séjour en cours de validité depuis 5 ans au moins.

Prime d’activité 2023 : revalorisations

Augmentation du montant forfaitaire

Le montant forfaitaire de la prime d’activité a été revalorisée de 1,2% en avril 2023, passant ainsi de 586,23 € à 595,25 €. Cette hausse est accordée suite à la hausse des prix et à pour objectif de limiter l’impact de l’inflation.

Ainsi, pour une personne seule sans enfant à charge, le montant forfaitaire de la prime d’activité s’élève désormais à 595,25 €.

Une majoration s’applique selon la composition du foyer. Cette majoration est de 50 % pour la 1^re personne supplémentaire, 30 % par personne supplémentaire, puis 40 % par personne supplémentaire au-delà de la 3^e personne si votre foyer comporte plus de 2 enfants ou personnes de moins de 25 ans à charge, à l’exception de la personne avec qui vous vivez en couple.

Hausse des plafonds de ressources

Avec une revalorisation du montant de la prime d’activité, les plafonds des ressources augmentent également. Il s’agit des salaires mensuels à ne pas dépasser pour percevoir l’aide.

Nouveau forfait logement

Pour suivre la hausse de la prime d’activité, le forfait logement a également été réévalué.

Il s’agit d’un montant ajouté à vos ressources en fonction de votre situation, si vous percevez une aide au logement ou si vous ne payez pas de charge de logement.

Augmentation du SMIC 2023 : impact sur la prime d’activité

Chaque année, le SMIC est revalorisé. Au 1er mai 2023, il a fait l’objet d’une hausse et atteint 1 747,20 euros bruts par mois.

La hausse des salaires a des conséquences sur le calcul de la prime d’activité, donc son montant.

Prime d’activité pour les apprentis et les étudiants

Pour un étudiant salarié ou un apprenti, il est possible de percevoir la prime d’activité. Toutefois, elle ne peut être accordée que si le salaire atteint un minimum requis.

En 2022, le minimum pour prétendre à la prime d’activité était de 1.008,51 € net par mois. En 2023, ce minimum s’élève à 1.070,78 € net par mois.

Il est également possible de prétendre à la prime d’activité avant 18 ans pour un apprenti, si ce dernier perçoit également un salaire minimum de 1.047,55 € par mois.

Bonifications sur les salaires

Chaque membre du foyer peut bénéficier d’une bonification individuelle en fonction de ses revenus. Puisque le SMIC a augmenté, le montant de cette bonification et son plafond ont également été réévalués.

En 2023, cette bonification peut être perçue si le salaire atteint au minimum 679,68 € (contre 640,15 € en 2022).

Le montant maximum de la bonification individuelle est également rehaussé à 173,22 €, contre 164,04 € en 2022. Pour percevoir ce montant, vous devez avoir un salaire moyen supérieur à 1 352,40 €.

Démarche pour demander la prime d’activité

Pour bénéficier de la prime d’activité, vous devez en faire la demande. En 2023, les démarches n’évoluent pas.

Pour faire une demande, il faut se rendre sur le site de la CAF ou de la MSA. Lors de la demande, les ressources ainsi que la composition du foyer sont demandées. Vous devez déclarer toutes les ressources du foyer perçues.

Le versement de la prime s’effectue trimestriellement, donc pour une durée de 3 mois. Tous les trois mois, il faudra effectuer une déclaration trimestrielle pour continuer de percevoir l’aide.

Si un changement de situation familiale intervient, il faut le déclarer au plus vite à l’organisme versant l’aide. Si ce changement n’est pas déclaré, il existe un risque de trop-perçu, nécessitant un remboursement de votre part.